Lors d’un achat d’un bien en copropriété, il est possible que vous soyez aussi propriétaire d’un garage, d’un box ou d’une place de parking. Si vous n’en n’avez pas forcément l’utilité, vendre votre espace de stationnement est une bonne idée ! Cependant, la vente est soumise à certaines conditions de la copropriété qu’il faut respecter. Homki vous dévoile en détail toutes les subtilités qu’il faut connaître lorsque l’on veut vendre un garage en copropriété.
Dans un premier temps, il est important de savoir que toutes ces informations s’appliquent à tous les types de stationnement en copropriété : place de parking, garage et box.
Dans le règlement de copropriété de votre résidence, les parties communes et privatives sont stipulées. En ce qui concerne le parking, il y a 2 possibilités :
- Le parking est une partie commune : Alors, vous avez l’usage exclusif de votre emplacement, mais vous n’en n’êtes pas le propriétaire. Il est alors impossible de pouvoir mettre en vente votre place ou votre garage.
- Le parking est une partie privative : Vous êtes propriétaire de votre emplacement, vous en avez l’usage exclusif mais vous pouvez aussi le vendre, selon certaines conditions.
Après avoir vérifié que votre garage est bien considéré comme une partie privative, il faut vous renseigner sur l’existence d’un potentiel droit de priorité dans votre copropriété.
À l’instar du droit de préemption, il est possible que les autres propriétaires de votre copropriété possèdent un droit de priorité sur les garages mis en vente au sein de la résidence. Ce droit de priorité ne s’applique que dans des cas où le permis de construire de la résidence a été délivré suite à un plan local d’urbanisme, où a un autre document d’urbanisme qui imposait la réalisation d’aires de stationnement au sein de la résidence.
Si c’est le cas dans votre copropriété, vous devez envoyer un courrier en lettre recommandée avec accusé de réception à votre syndic de propriété, stipulant votre intention de vendre, le prix et les conditions de vente.
Par la suite, le syndic s’occupera de transmettre cette information aux autres copropriétaires, aussi par lettre recommandée avec accusé de réception. Les copropriétaires disposent ensuite d’un délai de deux mois après réception du courrier pour faire savoir s’ils souhaitent acheter le garage. Une fois ce délai expiré, vous pouvez proposer votre stationnement en vente à une personne externe à la copropriété.
En effet, depuis la mise en place de la loi ALUR, il faut désormais fournir à l’acquéreur des documents relatifs à la copropriété. Ils s’ajoutent aux autres documents obligatoires lors d’une vente de garage, à savoir le compromis de vente du garage, et le dossier de diagnostic technique.
Voici la liste des documents nécessaires lorsque vous vendez un garage dans une copropriété :
Si l’acquéreur est un autre propriétaire de la résidence, alors il faut seulement lui fournir les documents financiers (montant des charges courantes, sommes susceptibles d’êtres dues et l’état global des impayés).
Certains propriétaires préféreront mettre en location leur stationnement pour profiter d’un rendement sur le long terme. Cependant, la location peut être interdite dans certains règlements de copropriété, et la location n’est alors autorisée qu’entre copropriétaires. Le droit de priorité vu précédemment dans le cas de la vente ne s’applique pas pour une location.
Si vous décidez de louer votre garage, vous devez rédiger un bail pour l'emplacement, dans lequel il faut mentionner l'adresse du parking, le mode d'accès, la durée de la location, les modalités de renouvellement du bail, le délai de préavis, le montant du loyer et des charges, ainsi que les modalités de résiliation.