GUIDE IMMOBILIER 4 min de Lecture | Janvier 2024

Travaux mal faits dans mon logement : que faire ?

Sommaire


    La réalisation de travaux au sein de son habitat constitue souvent un investissement financier conséquent pour un particulier. Il est donc primordial que ces travaux soient effectués dans les règles de l’art. Cependant, il arrive parfois que certaines malfaçons ou anomalies apparaissent pendant ou après la fin du chantier. 


    Suite à une mauvaise expérience avec des travaux mal exécutés, de nombreuses questions se posent alors : que faire ? Vers qui se tourner ? Quels sont les recours possibles ? Dans cet article, Homki vous apporte des réponses concrètes afin de pouvoir régler la situation le plus rapidement possible !


    que faire en cas de travaux mal faits


    La réception des travaux, une étape à ne pas négliger



    La réception des travaux constitue un moment clé dans le cadre d’un projet de construction ou de rénovation immobilière. Elle marque officiellement la fin du chantier et le début de la période de garantie. Cependant, c’est également le moment où vous, en tant que maître d'ouvrage, devez vous assurer que les travaux réalisés sont conformes à ce qui a été convenu. Une vigilance accrue lors de cette étape est donc essentielle pour prévenir les désagréments futurs et garantir vos droits en cas de malfaçons.


    Avant la réception officielle des travaux, il est recommandé de procéder à une vérification minutieuse. Cela inclut une inspection détaillée des travaux, de préférence en compagnie d'un professionnel indépendant comme un architecte ou un expert en bâtiment. Dresser une liste des points à contrôler peut s'avérer très utile pour ne rien oublier.


    La réception des travaux doit se faire en présence de toutes les parties concernées : le maître d'ouvrage, l'entrepreneur et éventuellement l'architecte ou le maître d’œuvre. Chaque anomalie constatée, appelée « réserve », doit être notée dans un procès-verbal de réception. Il est crucial de notifier le moindre défaut, car si aucune réserve n’est mentionné dans ce document, engager un recours pour malfaçon contre la société en charge des travaux sera impossible.


    Régler la solution à l'amiable


    Avant de penser à lancer une procédure judiciaire, essayez de privilégier une solution à l’amiable avec l’artisan en charge des travaux. Cette solution sera forcément la meilleure option en termes de simplicité et de rapidité d’action.


    N’hésitez pas à faire appel à un médiateur ou un conciliateur afin qu’il puisse faire l’intermédiaire entre vous et l’artisan, ainsi vous pourrez trouver un accord sans forcément aller vous confronter à l’artisan. Cette opération est gratuite et la liste des médiateurs selon le type de travaux que vous avez réalisé est disponible ici.


    Les recours légaux


    Si le recours à l’amiable n’a pas porté ses fruits, alors un recours légal pourra certainement régler la situation. Si le montant du litige est en dessous de 10 000 €, alors vous devrez saisir le tribunal de proximité par requête (si le montant de votre litige est inférieur à 5 000 €), ou par assignation, qui sera actée par le commissaire de justice. Au-dessus de 10 000 €, vous devrez saisir le tribunal judiciaire et vous faire représenter par un avocat.


    Que faire si je remarque une malfaçon après la réception des travaux ?


    Dès lors que la réception des travaux a été réalisée, l'artisan doit respecter quatre types de garantie : 


    • La garantie de parfait achèvement (valable un an) oblige l'entrepreneur à corriger tous les désordres signalés lors de la réception, ainsi que ceux apparus dans l'année qui suit.

    • La garantie biennale ou de bon fonctionnement (d’une durée de deux ans) couvre les éléments d'équipement séparables du bâtiment (radiateurs, robinetterie...). Elle prend effet à la date de réception des travaux et peut être augmentée selon les termes du contrat passé avec l’artisan.

    • La garantie décennale (dix ans) concerne les dommages qui compromettent la solidité de l'ouvrage ou qui le rendent impropre à l’usage auquel il est destiné.

    • Si le dommage ne relève d’aucune de ces garanties, alors c’est la responsabilité contractuelle du droit commun de l’artisan qui peut être sollicitée.

    Que la malfaçon soit mentionnée au procès-verbal ou qu’elle soit révélée après la réception, ces garanties s’appliquent dans tous les cas. Si la malfaçon provient d’une réserve établie durant le procès-verbal de réception, vous pouvez demander la réparation immédiate à l’artisan en charge des travaux.


    Si la malfaçon est notifiée après la réception, alors vous devrez prévenir l’artisan par lettre recommandée avec accusé de réception avant un délai d’un an afin de pouvoir bénéficier de la garantie de parfait achèvement. Si l’artisan refuse de réparer la malfaçon, alors, vous pouvez le mettre en demeure d’exécuter les travaux nécessaires.



    Les points à retenir

    • Notifier absolument tout défaut constaté dans le procès-verbal de réception des travaux est primordial.
    • Privilégier un arrangement à l'amiable afin que la situation soit régularisé rapidement.
    • L'artisan est tenu de respecter différentes garanties après la réception des travaux.
    • Les garanties s'appliquent même si le défaut est notifié après réception des travaux.

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