Vendre un bien immobilier implique de réunir un certain nombre de documents, obligatoires ou non, afin d’informer les futurs acquéreurs de toutes les informations inhérentes au bien. Le pré-état daté et l’état daté ont pour but de répertorier l’ensemble des éléments sur l’état de la copropriété. L’un a le rôle d’informer l’acquéreur au moment de la signature de l’avant-contrat, l’autre est obligatoire, à annexer lors de l’acte authentique de vente. Que contiennent-ils ? Sont-ils payants ? Homki fait un point afin que vous sachiez tout sur ces deux documents.
L’état daté, prévu par l’article 10-1 de la loi du 10 juillet 1965, a pour but d’informer le futur acquéreur de l’état et des finances de la copropriété du lot qu’il achète. Il est d’ailleurs le seul document informatif impérativement établi par le syndic de copropriété, soit à la demande du notaire chargé de la vente du bien, soit à la demande du vendeur.
Ce dossier vise finalement à renseigner le futur acquéreur d’un bien immobilier quant aux charges qu’il devra supporter une fois propriétaire du logement.
Le pré-état daté est un document technique qui sert à renforcer le droit à l’information de l’acquéreur dans le cadre de la vente d’un bien immobilier en copropriété. Le pré-état daté réunit également toutes les informations sur l’état et les finances de la copropriété, afin qu’il soit parfaitement renseigné sur l’achat de son lot. Tout copropriétaire peut réaliser ce dossier ! Selon la loi ALUR, il n’est pas obligatoire, mais dans les faits, les notaires le demandent pour la signature de l’avant-contrat.
La demande d’état daté est faite au syndicat des copropriétaires dès que le compromis de vente a été signé. Ce document doit être expressément transmis à l’acheteur avant la signature de l’acte de vente définitif chez le notaire.
L’état de la copropriété
L’organisation de la copropriété
La situation financière de l’immeuble
Les deux documents comportent les mêmes informations, évoquées précédemment. Trois différences sont à retenir :
L'état daté est payé par le copropriétaire vendeur (article 10-1 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis). Le tarif de l'état daté a été plafonné à 380 euros Toutes Taxes Comprises (TTC) par un décret en date du 21 février 2020, applicable depuis le 1er juin 2020. Auparavant, des syndics pouvaient demander des sommes allant jusqu’à, parfois, 1 000 €.
La rédaction d’un pré-état daté ne figure pas parmi les prestations pouvant donner lieu à des honoraires supplémentaires selon le décret 2015-342 du 26 mars 2015. Un syndic n’a pas légalement le droit de facturer le coût d’un pré-état daté à un copropriétaire, sauf si le contrat est antérieur au 2 juillet 2015. Dans les faits, beaucoup de syndics continuent de les facturer et pour l’instant aucune sanction n’est intervenue contre les syndics qui ont facturé le pré-état daté. Il est possible, sinon, de faire appel à un prestataire offrant des tarifs plus intéressants que le syndic.
Dans l’état daté, le syndic doit signaler les procédures judiciaires dans lesquelles la collectivité est impliquée. Le dernier alinéa de l’article 5 Décret n°67-223 du 17 mars 1967 impose une transmission d’annexes comportant notamment l’objet et l’état de procédures en cours. Par exemple, une procédure de redressement judiciaire ou une injonction administrative de ravalement de façade doit être annexée dans l’état daté.
S’il omet de préciser au sein du document l’une des procédures, le syndic peut être condamné à indemniser le préjudice subi par l’acquéreur. Dans les faits, cela arrive rarement. En effet, la jurisprudence considère souvent que le copropriétaire ne faisait état d’aucun lien de causalité entre son hypothétique préjudice et le défaut de mention des procédures en cours dans l’état daté par le Syndic.