L'augmentation des taux d'intérêt occupe le paysage médiatique depuis déjà plusieurs mois car elle a un impact sur le financement des acquéreurs, ce qui a des conséquences sur le budget d’achat d’une partie des ménages. L'achat d'un bien immobilier constituant l'un des plus gros investissements qu'une personne puisse réaliser dans sa vie, il est essentiel de comprendre l'impact de la hausse des taux d'intérêt sur un tel achat pour prendre une décision en connaissance de cause.
Dans cet article, nous allons aborder la hausse des taux d'intérêt, son impact sur l'achat d'une propriété à 300 000 euros, et les stratégies pour l'atténuer.
La hausse des taux d'intérêt désigne une augmentation du montant des intérêts perçus sur un prêt bancaire. Cette mesure est prise par la Banque centrale européenne (BCE) pour contrôler l'inflation et maintenir la stabilité économique. Lorsque les taux d'intérêt augmentent, il devient ainsi plus coûteux d'emprunter de l'argent et moins intéressant d'en épargner.
Il convient de rappeler que les Français s’endettent majoritairement à taux fixe, ce qui signifie que pour les personnes étant déjà propriétaires, la hausse des taux n’a pas d’impact sur le coût de leur crédit.
En ce qui concerne les prêts immobiliers, la hausse des taux d'intérêt peut avoir un impact sur le budget d’achat. En effet, elle se traduit par des paiements mensuels plus élevés. Par exemple, si le taux d'intérêt d'un prêt immobilier de 300 000 euros passe de 2,5 % à 3,5 % sur 25 ans, les paiements mensuels augmenteront de près de 200 € pendant toute la durée de l’emprunt.
On ne peut donc plus emprunter la même somme aujourd’hui qu’il y a quelques mois, tout en ayant les mêmes revenus et le même apport.
Outre l'augmentation du coût de l'emprunt, la hausse des taux d'intérêt peut également avoir un impact sur la valeur vénale du bien. Dans certaines villes, notamment, lorsque le budget d’achat baisse pour une partie des Français, certaines typologies de biens subissent une baisse de prix. En effet, la hausse des taux d'intérêt peut entraîner une diminution de la demande dans des secteurs où les appartements ont connu une hausse des prix sans précédent.
Calculer l'impact de la hausse des taux d'intérêt sur l'achat d'un bien immobilier à 300 000 € peut s’effectuer sur un grand nombre de sites de simulations de crédits immobiliers. Ces estimations se font selon la durée de l’emprunt, le taux estimé, le taux d’assurance et le montant emprunté.
Pour calculer l'impact de la hausse des taux d'intérêt sur le coût total du prêt, cela implique de comparer avec le taux d'intérêt précédemment recensé, en supposant qu'il était à 1.5 % il y a quelques mois. Cela donnera à l'acheteur une idée du montant supplémentaire qu'il devra payer en intérêts avec l'augmentation des taux moyens.
En réalité, il faudra prendre rendez-vous avec un courtier ou un banquier qui évaluera la situation financière, le financement selon l’apport, la durée, le taux de l’assurance et les conditions actuelles du marché.
Lorsqu'il s'agit d'atténuer l'impact de la hausse des taux d'intérêt, il existe quelques stratégies que vous pouvez envisager.
La stratégie la plus importante consiste à rechercher la meilleure offre de prêt. Cela implique de rechercher des banques qui proposent des taux d'intérêt et des conditions compétitifs. Il est également possible de se renseigner auprès de courtiers immobiliers qui tenteront de trouver pour vous le meilleur prêt selon votre profil et votre situation financière. Sachez qu'il est important de posséder un apport personnel important pour tenter d'obtenir le meilleur taux. En outre, nous vous conseillons d'essayer d'obtenir une pré-approbation pour un prêt avant de s'engager dans un achat, car cela vous donnera un plus grand pouvoir de négociation lors de l'offre d'achat du bien.
Il est important de prendre en compte la hausse des prix immobiliers et d'être au fait des tendances du marché. Acheter au bon prix signifie normalement que les acquéreurs pourront bénéficier d'une plus-value lors de la future revente de leur bien immobilier. Autrement dit, étant donné l'historique du marché immobilier français, quelles que soient les tendances de marché, un bien immobilier se revendra toujours à un prix plus haut si l'on attend suffisamment pour amortir les coûts du crédit. En ce sens, moins l'on achète cher, plus l'achat immobilier sera un investissement rentable.
Dans la même idée, il faudrait que le bien acquis ait un haut potentiel pour que sa valeur future soit supérieure à l'actuelle. Par exemple, il faut éviter d'acquérir un bien qui se trouve dans un quartier qui risquerait de subir une décote dans les prochaines années ou bien qui possède un DPE avec un mauvais classement etc.
Si le taux d’inflation dépasse le taux d’intérêt nominal, celui-ci est négatif. On peut dire que l’inflation est plutôt favorable aux emprunteurs, puisqu’elle réduit le taux d’intérêt réel. Le taux d’intérêt réel s'assimile à la quantité de biens supplémentaires obtenue à la fin du prêt comparée à celle qui aurait pu être acquise initialement. En conclusion, le taux réel négatif contrebalance le mouvement haussier des taux.
Acheter un bien immobilier reste un placement sûr, et investir dans la pierre permet de faire une plus-value dans les prochaines années. Preuve en est, les mouvements baissiers, historiquement, ont été très rares (8,6 % en moyenne sur la France de 2007 au pic à 2009 durant la crise la plus importante de nos trois dernières décennies) et un bien immobilier revendu 10 ans plus tard est forcément revendu plus cher (hors exceptions).
Compte tenu de l'historique du niveau des taux d'emprunt durant les trente dernières années, le niveau des taux actuel reste acceptable. Saviez-vous que les Français empruntaient à des taux moyens de 9 % dans les années 90 ? Ce qui n'a pas empêché les acquéreurs de cette époque-là de réaliser d'importantes plus-values a posteriori. Nous nous sommes tous habitués à des taux anormalement bas, parfois de moins d'1 %...
Devenir propriétaire est l'un des meilleurs investissements et cela vous permettra de vous constituer un patrimoine. En période forte inflation, comme celle actuelle, les loyers sont indexés à l'IRL (indice de revalorisation des loyers) et augmentent parallèlement à l'inflation.