GUIDE IMMOBILIER 5 min de Lecture | Avril 2024

CCMI : Spécificités et pièges à éviter

Sommaire

    Le CCMI, souvent perçu comme un pacte de confiance entre le constructeur et le propriétaire, est en réalité un terrain où vigilance et prudence sont de mise.


    Dans cet article, nous allons plonger dans les différents pièges du CCMI. Nous découvrirons ensemble ses avantages incontestables, mais aussi les problèmes qu’il peut dissimuler. Nous éclairerons les zones d'ombre souvent laissées dans l'obscurité par de nombreux sites et guides, ainsi que les solutions pour résoudre les litiges, garantissant ainsi que votre chemin vers la maison de vos rêves reste serein et sécurisé.


    Les pièges du CCMI


    Qu'est-ce qu'un CCMI ?


    Le Contrat de Construction de Maison Individuelle, ou CCMI, est un cadre légal établi pour protéger les futurs propriétaires lors de la construction de leur maison. En théorie, ce contrat est un bouclier, offrant une sécurité financière et technique pour le maître d’ouvrage. Il définit les obligations du constructeur, le coût total de la construction, et inclut différentes garanties afin de protéger au maximum le maître d’ouvrage.


    Ce contrat doit être signé et rédigé avant le début des travaux. Toute personne qui commence à entreprendre des travaux sans avoir signé un contrat écrit risque une peine d'emprisonnement de deux ans et une amende de 37 500 euros.


    La signature d’un CCMI est obligatoire si vous confiez à un constructeur les différents travaux de mise hors d’eau (tout ce qui est en lien avec l’étanchéité du bien, notamment la toiture) et hors d’air (le constructeur réalise la pose des portes et des fenêtres) sur un terrain que vous possédez. Il peut être sans plan (le constructeur se charge alors uniquement de l’exécution du gros œuvre et de la mise hors d’eau et d’air), ou avec plan (le constructeur propose un plan de la maison et réalise les travaux).


    Les avantages du CCMI


    Le CCMI est le contrat le plus protecteur possible en termes de construction. Il permet donc de bénéficier de nombreux avantages et de garanties :


    • La garantie de livraison : le constructeur avec lequel vous vous engagez doit livrer le bien dans les délais et au prix qui sont stipulés dans le contrat. Si la livraison du bien connaît un quelconque retard, le constructeur devra alors s’acquitter de pénalités, d’un montant 1/3000ème du prix d’acquisition par jour de retard. Il est impossible pour le constructeur de déroger à cette règle. De plus, en cas de faillite de la société de construction, le contrat doit mentionner une compagnie d’assurances qui s’engage à reprendre le chantier et le mener à sa fin.


    • La garantie de parfait achèvement : Grâce au CCMI, vous pouvez consigner 5 % du montant du coût de construction en cas de malfaçon constatée à la livraison. Le constructeur est aussi tenu de réparer n’importe quel problème survenant au sein du bien durant la première année après remise des clés.


    • La garantie de bon fonctionnement : D’une durée de deux ans, cette garantie vous couvre de tout défaut d’équipement tels que les portes, les canalisations, chauffage… Ils devront être automatiquement remplacés et réparés si le défaut est survenu après une utilisation normale.


    •  La garantie décennale : Pour une durée de dix ans à la suite de la livraison du bien, vous êtes protégé de tout évènement rendant le bien impropre à son utilisation (murs fissurés, problème d’étanchéité…).

    Attention aux différents pièges à éviter !


    Même si le CCMI semble être le contrat de construction le plus avantageux, il y a tout de même certains détails à prendre en compte, notamment au niveau des clauses du contrat ainsi que du prix affiché :


    • Vérifiez que le prix des travaux est véritablement cohérent avec votre projet, selon les matériaux qui seront utilisés et la main-d’œuvre engagée 


    • Vérifiez que le contrat inclut différentes prestations et diagnostics tels que les études de sol, thermiques, anti-termites… Ainsi que des travaux obligatoires pour le bon fonctionnement du bien, comme les travaux de raccordement aux réseaux d’eau, de gaz, d’assainissement et d’électricité.


    • Analysez les différentes clauses du contrat afin de vous assurer qu’il ne contient pas de clause abusive, par exemple une clause de non-responsabilité du constructeur en cas de retard, ou une clause conditionnant la remise des clefs une fois que le paiement intégral du chantier sera réalisé. 


    • Assurez-vous que l’entreprise en charge des travaux est bien soumise aux règles de construction de maison individuelle et est bien une société spécialisée dans la construction de maison individuelle.


    Faire appel à un avocat avant de signer le contrat vous permet de vous assurer que le contrat est bien conforme et contient toutes les clauses nécessaires au contrat de CCMI et aucune clause illégale.


    Quelles sont les solutions en cas de litige ?


    En cas de travaux mal réalisés, si vous constatez un quelconque problème dans votre maison qui la rendrait impropre à l’utilisation, vous avez la possibilité de mettre en demeure l’artisan afin qu’il réalise les réparations. S’il refuse, vous devez déclarer le sinistre à votre assurance de dommage ouvrage via lettre recommandée avec accusé de réception.


    En cas de litige, vous pouvez avoir recours à la procédure de référé. Le juge va réaliser une expertise, qui peut aboutir à un paiement de dommages et intérêts du constructeur envers le maître d’ouvrage. Vous avez aussi la possibilité d’assigner l’artisan devant la juridiction compétence. Si le litige est inférieur à 10 000 euros, il faudra solliciter le tribunal d’instance. Sinon, il faudra se rapprocher du tribunal de grande instance.



    Les points à retenir

    • Le CCMI est un contrat protecteur, obligatoire en cas de construction d'une maison individuelle.
    • De nombreuses garanties sécurisent la transaction (garantie décennale, de bon fonctionnement, etc.).
    • Vérifiez attentivement le contrat, notamment avec un avocat pour s'assurer de sa licéité.
    • Il est possible de mettre en demeure le constructeur en cas de litige.

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